Pour mieux comprendre pourquoi il est parfois difficile de récupérer de sa fatigue malgré des vacances ou des week-ends apparemment reposants, je vous propose dans 3 articles successifs d’en apprendre davantage sur cette fatigue qui ne dit pas son nom.
Aujourd’hui, l’objectif est de savoir de quoi il s’agit et de reconnaître ses causes. Tout d’abord, on peut différencier 3 types de fatigues :
- La fatigue physique : « Je suis épuisé(e) »
- La fatigue mentale : « Je mélange tout, je n’y vois plus clair »
- La fatigue émotionnelle : « Je ne supporte plus rien »
Cette dernière, on en parle peu, mais elle affecte un grand nombre d'entre nous.
Entre stress, attentes de plus en plus élevées et épreuves de la vie, la fatigue émotionnelle peut se glisser petit à petit dans notre quotidien. Elle est créée autant par nos émotions que par notre résistance aux émotions. Les situations qui nous bousculent au quotidien sont source de pensées, parfois de ruminations, qui engendrent elles-mêmes des émotions. Notre discours intérieur est souvent coûteux et source de stress. Quand je me dis « j’ai été nulle, j’aurais vraiment
dû réagir à cette petite phrase », je rajoute un stress de dévalorisation à celui de l’attaque subie. Mais notre résistance à ressentir nos émotions, par peur de nous laisser perturber ou déborder par elles, est aussi très coûteuse en énergie. C’est le plus souvent une dépense inconsciente, et donc plus difficile à repérer.
Dans les cas les plus intenses, il peut s’agir d’épuisement émotionnel. Nous sommes alors au pied du mur, incapables de maîtriser nos émotions (colères, crises de larmes, sentiment de perdre pied).
L’épuisement émotionnel n’est pas uniquement à mettre sur le compte d’une vie à 100 à l’heure débordant d’activités. Il fait irruption quand nous sommes envahis par une surcharge sur le plan émotionnel, affectif. Il peut survenir quand nous mettons trop d’affect dans des actes anodins, quand nous nous infligeons une pression trop forte face aux missions à exécuter et surtout quand nous négligeons nos besoins fondamentaux. S’il dure trop longtemps, cet état peut conduire à l’effondrement, à la perte des ressources émotionnelles dont nous avons besoin au quotidien pour tenir bon. A ce stade, nous risquons fort d’emprunter le chemin du burn-out.
Les causes sont multiples et souvent sous-estimées :
• Stress au travail
• Peur de l'échec
• Charge mentale quelle que soit la cause (inquiétude pour un proche, surcroît d’activités, accélération du rythme…)
• Manque d'estime de soi
• Études difficiles
• Problèmes financiers
• Emploi vide de sens
• Relations difficiles
• Problèmes sentimentaux
• Mauvais équilibre vie pro/perso
Et si la clé pour s'en sortir se trouvait d’abord dans la reconnaissance de cette fatigue avant qu'elle ne devienne trop difficile à supporter ?
Certaines de ces causes vous semblent familières ? Dans mon prochain article, nous aborderons les symptômes de cette fatigue émotionnelle qui, bien souvent, passent inaperçus, mais qui affectent profondément notre quotidien.
Prêtez-vous assez d’attention à ce que vous ressentez ?